L’histoire des inventeurs est généralement comparable à toutes les luttes humaines permettant de trouver une solution au problème auquel on fait face. L’histoire de James Watt, l’inventeur de la machine à vapeur, ne fait pas exception à cette règle de la lutte pour vaincre.
« Après avoir parcouru la longue liste de batailles, de catastrophes de tout genre qu’offraient les annales de je ne sais quel pays, un philosophe s’écria : « Heureuse la nation dont l’histoire est ennuyeuse ! » Pourquoi faut-il que l’on doive ajouter, au moins sous le point de vue littéraire : « Malheur à qui échoit l’obligation de raconter l’histoire d’un peuple heureux ! » Si l’exclamation du philosophe ne perd rien de son à-propos, quand on l’applique à de simples individus, sa contrepartie caractérise avec une égale vérité la position de quelques biographes.
Telles étaient les réflexions qui se présentaient à moi, pendant que j’étudiais la vie de James Watt, pendant que je recueillais les communications bienveillantes des parents, des amis, des confrères de l’illustre mécanicien. Cette vie, toute patriarcale, vouée au travail à l’étude, à la méditation, ne nous offrira aucun de ces événements piquants dont le récit, jeté avec un peu d’art au milieu des détails de la science, en tempère la gravité. Je la raconterai cependant, ne fût-ce que pour montrer dans quelle humble condition s’élaboraient des projets destinés à porter la nation britannique à un degré de puissance inouï ; j’essaierai surtout de caractériser avec une minutieuse exactitude, les inventions fécondes qui lient à jamais le nom de Watt à celui de machine à vapeur. »
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