Jacques Maritain est né en 1882 ((...) 1973). Durant sa jeunesse, « pratiquement [...] libre-penseur forcené », il lutte « pour les pauvres [et] contre l'esclavage du prolétariat ». Il va se convertir, contre toute attente, au catholicisme, et cherchera à imposer la philosophie thomiste en tant que courant de pensée contemporain. En 1930, il est au faîte de sa notoriété, en France en particulier. C'est à la même époque qu'il va s'investir dans le domaine de la philosophie politique, en intégrant à son discours un esprit de prospective qui va déclencher une grande méfiance à son égard.
En effet, face à la montée des régimes totalitaires, le philosophe va inscrire sa réflexion dans une perspective qui dérange. Il va notamment exposer la conception chrétienne de l'ordre politique, en définissant les termes d'une politique d'en bas. Il fera connaître son option préférentielle pour les pauvres, en invoquant la conscience politique et sociale que devrait avoir tout chrétien.
Persuadé d'assister à la liquidation d'une époque, il évaluera les modes de désagrégation et d'affermissement de la cité des hommes, en réactualisant le concept paulinien de katékon (2 Th 2,3-7), en tant qu'obstacle à la désintégration universelle de toutes choses.
Il appellera les chrétiens, mais également tout homme juste, à participer à l'édification de cette digue contre l'iniquité et la déshumanisation des sociétés contemporaines.
C'est un appel à la responsabilité et à l'espérance que Jacques Maritain lance à chaque personne humaine, lui rappelant qu'elle peut se sauver ou se perdre pour toujours, et que ses actions, dans sa relation à Dieu ou à autrui, contribuent à façonner les destins du monde.
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