Le troisième des hussards s'efface volontiers de la photographie qui l'a placé, pour l'éternité aux côtés de Roger Nimier et d'Antoine Blondin. Il faut avouer que Jacques Laurent (1919- 2000) adore jouer les agents doubles. Quand il n'écrit pas Les Corps tranquilles, un chef-d'oeuvre qui continue à défier la critique littéraire, il signe le best-seller Caroline chérie sous le nom de Cecil Saint-Laurent. Jamais à court de talent ni de curiosité, il se révèle tantôt polémiste intraitable, tantôt essayiste érudit et original, profondément éclectique et va jusqu'à porter la casquette de patron de presse avec brio, régnant sur la vie culturelle des années cinquante/soixante. On retiendra enfin ses prises de position. Toujours du mauvais côté, résolument à contre-courant, il est à la fois conservateur et libertaire, farouchement attaché à l'indépendance d'esprit et à la liberté de moeurs : bref ; inclassable.
L'étonnante aventure intellectuelle et humaine d'un grand écrivain français à (re)découvrir encore et encore, retracée avec allégresse par l'auteur d'Antoine Blondin (Gallimard) et des Désenchantés (Fayard).
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