A Nabeul, sur la côte tunisienne, Hannah rêve de devenir institutrice. Mais, ruinés, ses parents la retirent de l’école alors qu’elle n’a que treize ans pour qu’elle remplace la servante qu’ils n’ont plus les moyens de payer.
Tandis que ses frères poursuivent leurs études, elle fait le ménage ; pendant qu’ils prospèrent, elle sombre dans la misère, et devient la parente pauvre de la famille. La mal-aimée. La jalouse. La rancunière. A Tunis puis à Bagnolet, et même à Bougival, cette banlieue chic où elle parvint à caser ses cinq enfants dans une seule pièce, le malheur d’Hannah dura près d’un siècle, comme s’il prenait plaisir à durer.
Hannah était la mère de Marco Koskas. Plusieurs de ses précédents livres évoquent par bribes les affres de sa famille, mais sans doute l’acharnement du destin à la faire souffrir méritait-il un récit entier. Sans doute fallait-il rappeler cette malédiction qui veut qu’en matière d’amour et d’affection, il est presque impossible de donner ce qu’on n’a pas reçu.
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