« À ce stade, la question n'est même plus de savoir si les éoliennes sont ou non compatibles avec les activités traditionnelles des indigènes istmeños ; fondamentalement, elles ne le sont pas. L'industrie éolienne peut tolérer celles-ci à la marge, dans les espaces résiduels entre deux rangées de moulins. Mais ce rapport singulier à la terre, à la lagune et au vent qui fait l'essence d'un monde, disparaîtrait. En perdant le contrôle de leur territoire, les Istmeños perdraient ce qui constitue leur être commun. [...] J'ai fait un film pour qu'on entende ceux dont les voix seraient inaudibles dans les médias, pour que leur humanité se déploie selon ses formes propres. À chacun de décider si ce but a été atteint. En tout cas, les indigènes rebelles s'y sont reconnus - ceux que j'ai filmés, et les autres. »
Istmeño, le vent de la révolte raconte l'histoire d'une lutte quasiment inconnue en France, celle des communautés indigènes de l'Isthme de Tehuantepec, dans le Sud du Mexique, qui s'opposent à l'un des plus grands parcs éoliens du monde. Istmeño nous apprend que le « développement durable » peut très bien s'armer de fusils. Il déplace le regard et se passe de discours d'experts. Il fait tanguer les éoliennes, ces moulins à vent qui, en une décennie, se sont hérissés sur toute terre et, désormais, sur toute mer. Le film est complété par un livre qui se situe entre le carnet de voyage et l'essai historique.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.