Les nouveaux historiens sont apparus en 1988 en Israël. C'était à la
base un petit groupe d'historiens qui, à l'issue de leurs recherches, ont
compris que la version officielle de l'histoire sur la période de 1948, celle
de la création de l'Etat d'Israël, était en partie fausse. Ils ont alors essayé
de réécrire ce qui s'est véritablement passé en 1948.
Au milieu des années 1990, le groupe s'est étendu pour devenir un
véritable courant de pensée composé d'intellectuels, d'universitaires
auteurs d'ouvrages critiques non plus uniquement sur 1948 mais aussi sur
les années 1960 et le sionisme en général. Ce mouvement «post-sioniste»
englobe indirectement des écrivains et des artistes. On perçoit alors ce
regard critique dans les ouvrages scolaires, dans la presse et le cinéma
israéliens.
Ce courant de pensée a été toléré jusqu'en 2000. L'échec de Camp
David II a conduit à la radicalisation d'une société israélienne qui a tenté
d'écarter le mouvement de la nouvelle histoire. Le gouvernement censure
alors un certain nombre de traces post-sionistes des ouvrages scolaires, des
programmes de télévision et de radio.
Et les choses s'accélèrent après l'élection d'Ariel Sharon, la seconde
Intifada, le maintien du Likoud au pouvoir, et les politiques qui suivent.
Sans pour autant réussir à remettre en cause en profondeur l'indiscutable
influence qu'a eue jusqu'à aujourd'hui la nouvelle histoire en Israël.
«Les nouveaux historiens apportent ainsi la preuve que, malgré les conséquences de
la détestable politique d'occupation et de colonisation, la démocratie israélienne peut
encore servir de terreau à la critique de sa propre histoire.»
Dominique Vidal, Le Monde diplomatique
«La paix au Proche-Orient passe nécessairement par un accord sur l'Histoire.»
Charles Enderlin, France 2
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