« Il n'est qu'un moyen sûr au monde pour que les non-privilégiés obtiennent que leurs droits d'êtres humains soient respectés : leur donner une part dans le contrôle du pouvoir politique, abolir le plus de privilèges possible, et garantir ces conquêtes par des institutions adéquates et solides. On peut parer, si l'on veut, ces institutions de la phraséologie des préceptes musulmans, chrétiens, juifs, bouddhistes, stoïciens, kantiens et de mille autres. Mais les préceptes sans les institutions ne sont que vaine littérature et honteux camouflage d'iniquités fondamentales. »
L'Islam a-t-il influencé le développement économique des pays dits « islamiques » ? À travers une analyse matérialiste des liens entre la religion et les structures économiques du monde arabo-musulman, l'auteur montre que, comme chez ses homologues judaïques et chrétiens, la religion n'a pas été déterminante. Aucun interdit spécifique n'a jamais été imposé aux fidèles. L'Islam n'a pas échappé aux différentes lectures et interprétations. Les « retards » constatés en matière économique sont donc le résultat d'autres facteurs - au premier rang desquels figure la colonisation. Enfin, Maxime Rodinson se demande si l'Islam peut avoir son rôle à jouer dans une révolution socialiste des pays musulmans, seule perspective pour faire advenir la justice sociale.
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