Internationalisation, performances des entreprises et emploi
La désindustrialisation de l'économie française occupe aujourd'hui une place prépondérante dans le débat public. Même en corrigeant les biais statistiques (transferts de tâches et donc d'emplois à des entreprises de services, gains de productivité dans l'industrie supérieurs à l'augmentation de la demande), il reste que l'industrie française perd des parts de marché, tant sur son espace national qu'à l'exportation. Ses concurrents bénéficient tantôt de moindres coûts de production, tantôt de produits plus innovants ou associés à un meilleur service.
Les délocalisations (décisions des entreprises de produire ou d'acheter ailleurs ce qu'elles fabriquaient en France) sont souvent pointées du doigt. À tort selon Alexandre Gazaniol, qui propose une synthèse des études les plus récentes sur les effets de l'internationalisation des entreprises sur leurs performances et sur l'emploi. L'internationalisation des entreprises a un effet positif sur leur chiffre d'affaires, leur innovation et leur emploi en France, et contribue donc au développement de l'activité industrielle française.
Mais si son effet est globalement positif, cette internationalisation profite surtout aux emplois qualifiés (conception, fonctions supports) et provoque en contrepartie la destruction d'emplois peu qualifiés et parfois même la déstabilisation de certains territoires très spécialisés. Pour atténuer les effets négatifs de la mondialisation, les politiques publiques ont donc un rôle essentiel à jouer, notamment dans les domaines de l'emploi et de la formation.
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