Dès les premières semaines de l'Occupation, une minorité de Français marque sans ambiguïté son soutien à la politique de collaboration. En Loire-Inférieure, une demi-douzaine de petites formations politiques vont tenter de séduire l'opinion tout en se livrant à une âpre concurrence pour le leadership départemental, qu'il s'agisse du groupe Collaboration, du Parti populaire français, des «chemises bleues» du Parti franciste, du Rassemblement national populaire, du Mouvement social-révolutionnaire ou du Parti national breton.
Cependant, confrontés au rejet massif de la population et aux attaques de la Résistance, ces jusqu'au-boutistes vont dès lors radicaliser leur action et intégrer, pour certains d'entre eux, les services du contre-espionnage allemand, de la Gestapo ou endosser l'uniforme allemand. Enfin, dans les derniers mois de l'occupation, ils rallient les groupes paramilitaires - Milice française, groupes d'action du PPF ou corps francs du Parti franciste - qui traquent les résistants.
Christophe Belser relate leur histoire dans ce second tome. Il révèle leurs implications dans les services de police allemands et leur responsabilité dans le démantèlement des groupes de résistance locaux (écrasement du maquis de Saffré). Il présente dans le détail les structures des services secrets allemands (Abwehr), de la police SS (la Gestapo). Il suit les traces, jusqu'au coeur d'un IIIe Reich en ruines, du dernier carré collaborationniste qui fuit l'avance alliée.
Enfin il livre, pour la première fois, le tableau détaillé de l'épuration qui frappe les collaborateurs ainsi que le destin de ces proscrits dans une France libérée.
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