Sorti en 2002, le film de Michael Winterbottom 24 Hour Party People, reconstitution de l'histoire de Factory, montre Tony Wilson et Alan Erasmus expliquant, en 1979, à un patron de salle que leurs groupes jouent « de la musique indie ». Réponse du gérant perplexe : « Indienne ? » Dix ans plus tard, il n'aurait pas hésité, tant les Smiths en ont donné une définition comprise par tous : pour caricaturer, une pop mélodieuse, carillonnante, lettrée et intimiste, pratiquée par des garçons (et parfois des filles) vêtus d'anoraks et ressemblant à des bibliothécaires.
Post-punk, twee, shoegazing, britpop... À la fin du XXe siècle, le Royaume-Uni foisonne de genres musicaux explorés par une multitude de groupes comme Primai Scream, My Bloody Valentine ou Oasis, qui trouvent dans les labels indépendants - Rough Trade, Création, Factory, 4AD - la possibilité de s'exprimer plus librement que sur les majors. Inspirée de l'éthique do it yourself du punk, cette révolution se produit alors qu'en éclate une autre avec l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher.
Indie Pop, 1979-1997 présente cent albums emblématiques de la richesse et de l'engagement du rock indépendant britannique, de Joy Division à Radiohead en passant par Blur, Aztec Camera, Echo et The Bunnymen ou PJ Harvey.
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