Salies-de-Béarn devient une « station hydrominérale »
Quelques stations thermales ont fondé leur réputation sur la guérison fortuite et probablement légendaire d'un animal : ici, un cheval boiteux ou à la robe pelée (Avène-les-Bains, Bagnoles-de-l'Orne) ; là, un âne ou un chien atteint d'une maladie de peau (Charbonnières-les-Bains, Molitg-les-Bains). Tous se seraient plongés d'instinct dans une source bienfaisante jusqu'alors inconnue des hommes, puis en seraient sortis guéris et ragaillardis. Leurs maîtres, surpris par leur rétablissement inattendu, observèrent leurs allées et venues, comprirent la vertu salutaire des eaux, puis organisèrent des soins autour de cette émergence. Une nouvelle destination de santé était née.
Aussi paradoxal que cela paraisse, une de nos stations thermales des Pyrénées-Atlantiques a fait reposer sa création sur la découverte, non pas des bienfaits thérapeutiques d'une source, mais d'une dépouille de sanglier gisant à proximité. Cette cité, Salies-de-Béarn, située au pied des Pyrénées et non loin de l'Océan Atlantique, a adopté pour devise : « Si you nou y eri mourt, arrés ney bibéré » (« Si je n'étais pas mort là, personne n'y vivrait »), accompagnée de l'image d'un sanglier prononçant ces paroles. La légende veut que la bête, blessée au cours d'une chasse, ait été retrouvée morte quelque temps après sur les bords d'un marais qu'elle avait traversé.
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