Claude Beausoleil (1948-2020) a laissé à la poésie Québécoise une œuvre abondante (une soixantaine de livres) et
iche, dont Au milieu du corps l’attraction s’insinue (Prix Émile-Nelligan), Grand Hôtel des Étrangers (Prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec), Fureur de Mexico (Prix Georges-Limbour), La Blessure du silence (Prix Louise-Labé), Légende intime (Prix Verlaine) et Black Billie (Prix Charles-Vildrac de
la Société des Gens de Lettres). Cette œuvre est également marquée par les nombreux passages de son auteur en France et par le fait qu’il a souhaité participer à la vie littéraire de ce pays aussi bien que du sien propre. Plusieurs recueils en portent la trace comme Impasse des Deux-Anges dont Les Écrits des Forges annoncent la parution aujourd’hui :
Impasse des Deux-Anges. Cette rue du 6e arrondissement de Paris condense tout l’envoûtement des mots et des images évoquées en un seul envol, contenu dans sa singulière appellation. Au cœur de la ville,
sans apprêt, survient le cadastre rayonnant de l’imaginaire. Cette Impasse est une permission de rêver, offerte à ciel ouvert, dans une ville mouvante qui s’anime en tous les sens. L’impasse, sereine, se profile et, sans cesse, s’invente, retissant les images, les visages et les mots qui façonnent un infini désir de vivre.
Impasse des Deux-Anges est un chant à la poésie elle-même tout autant qu’un
hommage au cinéma. « Il y a des rêves en chaque pas », note le poète et son invitation amène le lecteur à traverser le temps, la réalité devient fiction et permet un lien, une entente tacite entre le lecteur et l’écrivain :
L’art s’occupe du temps
les images se superposent
cinéma photographie poésie
évoquent en
filigrane
les variations du ciel
dans cette nuit sans fin
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