En 2003, Dieudonné Niangouna crée le Festival international de Théâtre de Brazzaville (Congo) Mantsina sur scène, et en assure la direction. En 2005, il fait partie des quatre premiers dramaturges africains présentés en lecture à la Comédie-Française. Il deviendra en 2013, le premier Africain et Noir à être artiste associé au Festival d'Avignon ; il est fait chevalier du Vacqueyras. La même année, l'auteur reçoit le grand prix du théâtre francophone avec sa pièce Shèda et, en 2015, le prix littéraire des Lycéens en Île-de-France avec sa pièce M'appelle Mohamed Ali, ainsi que le grand prix des Arts et des Lettres du Congo-Brazzaville. C'est également en 2015 qu'il est fait chevalier des Arts et des Lettres de la République Française.
« Immatériel, c'est ce qui se compose pour se défaire aussitôt, ce qui reste d'une émotion après la disparition de l'objet. La pièce fait se croiser deux tableaux : Paysage sous surveillance, de Heiner Müller, et Ville de chiens, de Fiston Nazer Mwanza Mujila. Deux fresques accrochées en fond de scène à travers lesquelles une troupe d'acteurs cherche à décortiquer les détails ressemblants pour s'inventer une autre fable empruntée à Médée, poème enragé, de Jean-René Lemoine. Mais très vite cette crise du théâtre, qui peine à trouver son identité, devient la crise de nerfs des acteurs, qui se sentent perdus dans le gigotement de la narration, pour finir par se raconter eux-mêmes. Ne reste plus de la fable que son évanescence à travers le corps des acteurs. Alors ces derniers finissent par découvrir que, au théâtre, la matière elle-même n'est qu'immatérielle. »
Dieudonné Niangouna.
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