Ils l'ont laissée là, ils la reprennent, c'est eux qui décident.
Deborah dit non, elle refuse.
Ils n'avaient qu'à songer au froid d'être seule, de se
coucher dans un lit aux draps trop rêches qui ne sentent
pas la même lessive que d'habitude. Ils auraient dû faire
attention, ne pas croire que, loin d'eux, on règle tout,
que les gouffres se referment par magie, par miracle.
Deborah est prisonnière. Prisonnière de l'institut
«spécialisé» où ses parents l'ont placée. Prisonnière des
histoires qu'elle s'invente - à moins qu'il ne s'agisse de
souvenirs. Prisonnière du monde des adultes qui ne la
comprend pas et à qui elle ne peut parler. Au fil des
pages, articulées comme une mystérieuse mosaïque, la
terrible vérité va se révéler...
Staccato de phrases brèves, notes prises sur le vif de
l'âme : après Sans elle, son premier roman, Alma Brami,
vingt-quatre ans, continue de tisser des miniatures qui
nous pénètrent, nous effraient, nous bouleversent, et
finalement nous illuminent.
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