La totalité du monde est autour de nous et toutes les choses créées ont les mêmes droits. D'aucuns ont une voix et communiquent par les sons et les mots, d'aucuns s'expriment par les couleurs et les parfums. Vivre est aussi une respiration enclose dans une feuille.
C'est à Pennabilli, petite ville de l'Apennin d'Émilie-Romagne où il s'est retiré dans les années 1990, que Tonino Guerra, célèbre pour avoir été le scénariste de Fellini, Antonioni, De Sica, Petri, puis Tarkovsky qu'il accueillit en Italie, Rosi, les frères Taviani, Angelopoulos..., compose ce livre : Il pleut sur le déluge. Journal, s'il en est, dont les pages, comme l'écrivait Roberto Roversi, « parcourent le temps comme les traces d'un homme sur un terrain d'abord enneigé puis dégelé, puis empli de la ferveur blanche ou dorée d'un été rêvé. »
« Il appartient, poursuivait-il, à ce genre de livres auxquels - après les avoir lus - on doit dire merci. »
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