Ignorée de tous... sauf du public
Les téléfilms unitaires français de ces quinze dernières années sont certainement parmi les objets culturels les plus méprisés et les plus méconnus des tenants de la culture cultivée, alors que leur public oscille, selon les chaînes, entre 2 millions et 5 millions de téléspectateurs.
Inscrite dans la tradition du cinéma populaire que la France a connu entre 1930 et le milieu des années 1950, cette activité cinématographique constitue un des secteurs le plus fertile de la production française.
S'éloignant des grandes traditions littéraires et théâtrales, dont les dramatiques des années 1960-1970 étaient restées proches, les téléfilms produits par les chaînes publiques et privées, sont d'une grande clarté narrative où l'histoire se déroule le plus souvent « à côté de chez vous », et accordent une place centrale aux rapports sociaux. Sous le règne de la ménagère de moins de 50 ans, il s'agit principalement des rapports entre les sexes articulés avec les rapports de génération, de classe et plus rarement de « race », exprimés dans la sphère privée ou dans la sphère publique et/ou professionnelle.
À partir du visionnement d'un corpus large de téléfilms français contemporains - environ 400 diffusés entre 1995 et 2010 -, les auteurs analysent les thématiques récurrentes de ces fictions regroupées par genre : du mélodrame à la comédie de moeurs et à ses déclinaisons en comédie dramatique, de boulevard, chronique familiale ou chronique sociale, de la fiction historique aux adaptations littéraires et des biopics aux policiers.
Pour la première fois, ils donnent une visibilité culturelle à cet ensemble de fictions regardées par un public large et fidèle pour qu'il ne soit plus... ignoré de tous.
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