Ce livre, intégrant autobiographie, réflexion, lectures, recherches, se penche sur la réalité franco-ontarienne à travers l’évocation d’un parcours individuel, représentatif d’une génération. Une réflexion sur l’Université d’Ottawa et son rôle historique, aboutissement de ce parcours, y occupe une place de choix.
Son interrogation fondamentale : à quoi cela rime-t-il d’être Franco-Ontarien ? Cela a-t-il encore un sens de s’attacher à une identité collective particulière ? Les identités sont souvent meurtrières, comme l’histoire nous l’apprend, malheureusement.
Dans l’absolu, nous sommes tous humains, frères et sœurs, fragiles, promis à une mort certaine, poussières dans l’infini, insignifiants dans l’espace-temps. « Qu’est-ce qu’un homme dans l’infini ? », aurait dit Pascal. Alors pourquoi s’attacher à ses particularités, s’en draper avec orgueil, ou les brandir comme des étendards, s’en faire des oriflammes ? C’est se glorifier des accidents de sa personne, du hasard de sa naissance, des contingences de sa nature véritable, celle d’être un humain parmi d’autres humains.
Et pourtant, rien n’y fait. On ne choisit pas ses racines : elles étaient là avant nous, avant qu’on sorte de terre, et elles nous ont poussé vers la lumière. Chacun est issu d’une famille, d’un groupement, d’un espace, d’une culture, d’un peuple, voire d’une nation. Cela nous colle à la peau, malgré qu’on en ait. Car nous ne sommes pas des abstractions, ni de purs esprits. L’incarnation se fait dans une collectivité. L’individu porte le groupe en lui, et inversement. Avec les richesses et les souffrances qui en découlent.
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