William Blake : Celui qui a écrit cette lettre demande d'urgence quelqu'un pour mettre de l'ordre dans cette ville. Il parle d'un homme dangereux, qui fait régner la terreur, qui vit au-dessus des lois. Il cite un certain Frank.
Pearl : Un certain Frank ? Je comprends qu'il cherche à rester anonyme, votre écrivain, s'il tient à sa peau. Si je peux vous donner un conseil, évitez de croiser ce Frank pendant votre bref séjour ici, c'est une brute sanguinaire qui terrorise la ville avec sa bande de frères.
William Blake : Frank est en prison.
Pearl : Frank est en prison ? Déjà ? Ah mais c'est une très mauvaise idée, ça, une très mauvaise idée.
William Blake : J'ai besoin d'une femme costaude pour tenir un siège en attendant que le témoin veuille bien se désigner et que les juges fassent leur travail. Nous devons faire régner la loi.
Pearl : Costaude, moi ? Je n'ai rien d'une femme costaude, je sais à peine planter un clou. Et si je n'ai pas mes dix heures de sommeil, je me fais chahuter toute la journée par des gosses hauts comme trois pommes. Alors des putains de bandits, vous pensez.
Peut-on écrire un western pour le théâtre ? Ou, en d'autres mots, y a-t-il une théâtralité qui serait propre à ce genre ?
C'est en tous cas sur les traces des films cultes et des mythes de l'Ouest que Régis Duqué nous emmène.
A travers le bon, la brute, la belle, la pute et le puceau ingénu, il privilégie et explore le jeu, celui des acteurs au théâtre mais aussi celui de l'enfant qu'il était lorsque les cow-boys et les Indiens hantaient ses rêves d'aventure.
Bien au-delà d'une parodie, Hors-la-loi est une véritable « conquête théâtrale de l'Ouest » teintée d'un humour débridé.
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