De A à Z,
des bistrots d'Anvers aux bars de Zanzibar, David Mc Neil
nous emporte dans un univers qui ne connaît pas la ligne
droite. Mains jointes sur le zinc, il prie «tous les Saints du
calembour : Saint Trenet, Saint Queneau, Malsain
Gainsbourg...» Et quelques autres, dont les ombres se
balancent sur un rythme de blues ou de reggae : Saint
Dimey, Saint Lapointe, Saint Montand, Saint Desproges,
Saint Duke, qui l'accompagnent dans ses virées «sans un sou
en Porsche» - pour ne pas parler des saints bénis de Sophie
Marceau. Avec lui on arpente le trottoir des villes, Paris
surtout, New York City bien sûr, Hollywood évidemment,
pour se retrouver au matin avec la Gitane qui danse sur le
goudron dans son voile de cellophane... Les chansons de
Mc Neil sont des rêves doux qui chaloupent avec tant de
grâce qu'ils arrachent des sourires à la mélancolie.
Jean-Marie Laclavetine
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