En publiant en 1560 ses Histoires prodigieuses, œuvre parmi les plus curieuses et les plus populaires de la Renaissance, Pierre Boaistuau fonde un genre qui, jusqu’à la fin du siècle, aura les faveurs du public : celui du livre illustré sur les monstres et prodiges. S’il prétend instruire et édifier, l’ouvrage cherche tout autant à divertir et à piquer la curiosité ; il traite des illusions de Satan aussi bien que des morts inouïes de puissants personnages, des pierres précieuses non moins que des inondations et des tremblements de terre, des monstres marins autant que des amours prodigieuses. On savait que Pierre Boaistuau en avait dédié une première version à la reine Elisabeth d’Angleterre : la récente découverte de ce manuscrit, somptueusement relié et enluminé, permet à Stephen Bamforth et à Jean Céard d’en donner l’édition critique depuis longtemps souhaitée. L’introduction analyse l’évolution du texte et de l’image ; une bibliographie recense toutes les éditions de l’œuvre, y compris ses continuations et ses traductions, jusqu’à la fin du seizième siècle. L’annotation identifie les sources, souvent dissimulées, de l’auteur et le montre au travail, soucieux qu’il fut de conquérir les lecteurs en leur dispensant les trésors de son érudition et les richesses de son savoir.
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