On bute sur un visage comme on bute sur un mur. On bute sur le
mur que le visage a construit. On lit des signes inscrits sur le visage
et on les déchiffre, on les interprète. On traite le visage comme le
code de la route. Au vert, on passe, au rouge, on s'arrête. Il y a une
mesure. Une vitesse de croisière du visage. Ne pas dépasser cette
vitesse, sinon les signes se brouillent. Éviter les infractions au code
du visage sous peine de contravention. Sous peine de mort ?
Le visage piège à l'épouvante. Il fait du bruit. Les traits sont expressifs.
Vinci le savait : pour saisir sur le vif, gommer les traits. Et
Rembrandt : noircir les yeux, les laisser dans l'ombre. Trous noirs,
terriers au fond duquel gîte le renard, le regard.
Cet ouvrage, éloge de la littérature et de la communication s'appuie
sur trois pôles d'expression : le visage, la face, la tête, et contribue,
visage après visage, face après face, tête après tête jusqu'à la «lutte
finale» du Double, à l'édification d'un château de cartes : une épistémologie
des leurres.
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