La Capelle, surtout célèbre aujourd'hui pour son champ de courses (de 1 609 mètres), ses atouts touristiques et sa foire aux fromages (en septembre), a une histoire d'une richesse et d'une densité exceptionnelles ; certes, sa situation géographique peut expliquer son colletage permanent avec les événements marquants de ces cinq derniers siècles - <>, écrit Maxime de Sars - mais il faut aussi tenir compte de l'étonnante pugnacité de ses habitants qui disputèrent leurs droits à toutes leurs instances dirigeantes ainsi qu'aux forces ennemies qui les assiégèrent. <>
Si tous ces faits n'avaient pas été aussi dramatiques, on serait tenté de dire : <> Une destinée liée à ce point aux tragédies collectives ne peut que forger solidement une âme communautaire et la vouer à l'esprit de sacrifice. Toutefois, dans cet ouvrage. Maxime de Sars ne se contente pas de retracer la véritable épopée que constitue l'histoire de La Capelle, au long des siècles ; homme d'archives et de rigueur méthodologique, il nous révèle aussi ce que fut, au quotidien, la vie des Capellois, sous les différents régimes politiques : avec ses coutumes et ses réglementations successives, ses croyances et ses différents statuts, ses rapports avec les localités environnantes et ses combats contre les difficultés économiques, tout un foisonnement d'informations et de réalités anecdotiques qui ravira l'amoureux du passé comme l'historien confirmé.
Et que dire de cette énumération précise, qui clôt le livre, des noms des seigneurs du lieu, des avoués ou <>, des baillis, lieutenants de justice, procureurs et greffiers, des curés, gouverneurs et lieutenants du roi, des maires, notaires, maîtres d'école et instituteurs, des syndics, juges de paix et adjoints, des conseillers généraux et des enfants de La Capelle morts pour la France, sinon que ce magnifique récit qui combine harmonieusement la grandeur épique et les indispensables relevés des registres, constitue une somme historique indispensable pour tous les Capellois soucieux de retrouver leurs racines.