Le sport est initialement affaire d'hommes. A la fin du XIXe siècle, bien peu de sportswomen osent affronter leur regard culpabilisateur ou braver les interdits moraux. Quelques femmes ont du d'abord conquérir le champ de bataille sportif pour permettre à d'autres d'accéder de plein droit à des affrontements codifiés dont on a pensé longtemps qu'ils ne convenaient pas à la nature. S'interroger sur le sport féminin, c'est donc étudier ses conditions d'apparition et de transformation, ainsi que les résistances et oppositions qu'il a provoquées. On ne saurait cependant concevoir l'histoire du sport féminin en terme d'opposition au sport masculin. Il a une spécificité, plus ou moins revendiquée au cours du siècle, qui ne peut se satisfaire d'une lecture aussi unilatérale. D'autres arguments plaident en faveur d'un sport féminin ayant ses propres caractéristiques. Par ailleurs, le sport a bousculé les traditions de l'activité physique à l'école, pour les garçons comme pour les filles. L'évolution des pratiques et des conceptions éducatives pose dès lors la question d'une identité de l'éducation physique féminine.
Les rapports entre le sport et la femme relèvent de processus complexes et assurément évolutifs. S'ils commencent à être aujourd'hui mieux connus, ils n'avaient jusqu'ici guère été l'objet des interrogations des historiens. C'est à de telles analyses que les auteurs se sont attachés dans ces deux volumes qui regroupent l'essentiel des communications du colloque organisé par le Centre de Recherche et d'Innovation sur le Sport de Lyon en décembre 1994.
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