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" Pendant six mois, à raison de trois fois par semaine, j'ai installé en face de moi une jeune prostituée bulgare. Je voulais tout savoir, à commencer par ce que ma raison, et à fortiori, la nôtre, notre raison collective, refuse d'entendre : cette forme de prostitution relève de la dégringolade humaine. Or, ce regard humain fait défaut. On s'y dérobe. En France, la prostitution a toujours bénéficié d'un double regard : il est informatif, journalistique. Ou bien il est humanitaire, teinté de morale - cette morale qui sert d'arcane au débat d'aujourd'hui, une morale drapée de " dignité humaine ". En filigrane, on distingue deux postulats : les prostituées ne sont que victimes ; la prostitution ne saurait être abordée autrement que sous l'angle de phénomène exclusivement collectif - pour preuve, personne, à ce jour, dans le cadre du débat sur l'abolition de la prostitution, n'a donné la parole à ces filles. Une jeune prostituée de 21 ans a pu ici prendre la parole. Comment surmonter le dégoût ? comment tomber amoureuse ? Comment survivre ? Et : pourquoi ? Que se passe-t-il dans la tête d'une fille jetée sur le trottoir, en prise avec une telle violence ? Peut-elle encore être sauvée ? C'est cette approche humaine que j'ai essayé d'adopter avec elle. Alors la prostitution paraît si proche de nous. Détresse inoffensive - on passe devant ces filles, de plus en plus présentes au coeur des villes - elle est le miroir inversé de notre société. Jour après jour, tandis que se nouait, entre cette jeune fille et moi, un lien affectueux, tandis que son histoire mettait à mal mes certitudes, j'ai vu se dessiner un monde d'une effrayante cohérence, et surtout la démission des pouvoirs publics, des politiques, ceux-là même qui prétendent agir au nom de la " dignité humaine ". Rencontrer Iliana m'a permis de comprendre les étapes d'une déchéance, puis ceux d'un système, et enfin ceux, plus obscurs, d'une bienheureuse rencontre entre deux mondes. ".