À l'occasion de sa toute première intervention télévisée le 3 juillet 2020, le Premier ministre Jean Castex s'est défini comme un « gaulliste social ». Ce faisant, il a semblé remettre au goût du jour une notion pourtant loin d'être nouvelle.
Si le gaullisme a toujours souhaité dépasser le clivage gauche-droite, le gaullisme social, son courant le plus marquant, a longtemps défendu son ancrage à gauche : catholicisme social, antifascisme affiché, héritage de la Résistance, réformes sociétales de la Libération, théorie de la participation - grand oeuvre social du général de Gaulle censé réconcilier patrons et ouvriers. Grâce à l'action d'hommes tels que René Capitant, Louis Vallon, Philippe Dechartre, Jean Charbonnel ou encore Philippe Séguin, ce mouvement, s'affirmant à l'origine comme une « troisième voie » entre capitalisme et communisme, a su traverser plus de soixante ans de vie politique, et continue encore d'être invoqué par de nombreuses personnalités contemporaines.
Mais que reste-t-il réellement du gaullisme social aujourd'hui ? Comment a-t il marqué les mandats du Général et de ses successeurs ? Quelles conséquences a-t-il eues sur les acquis sociaux et le paysage politique français ? S'appuyant sur une série d'entretiens historiques et d'archives inédites, Pierre Manenti retrace d'une plume experte la genèse d'un courant méconnu mais pourtant essentiel de la vie politique française.
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