Le premier régiment étranger de parachutistes est entré dans la postérité pour avoir été le fer de lance de la « fronde des généraux » d'Alger. Ce qui lui a valu sa dissolution fracassante par le général de Gaulle le 30 avril 1961. Partant, il occupe une place singulière dans l'histoire de la Légion étrangère comme dans celle de l'armée française.
Simple bataillon créé au début de la guerre d'Indochine à Sidi Bel Abbès, il est engagé dès novembre 1948 au Tonkin où il fait ses premières armes jusqu'à sa destruction au cours de la terrible bataille de la RC4 (septembre-octobre 1950). Reconstitué, engagé dans toutes les grandes opérations, le 1er REP est une nouvelle fois anéanti pendant la bataille de Diên Biên Phu. Transformé en régiment d'intervention à son retour en Algérie, rattaché à la 10e division parachutiste du général Massu, il participe à la campagne de Suez, aux batailles d'Alger (1957) et des frontières (1958) ainsi qu'aux grandes opérations du plan Challe (1959-1960).
Des chefs de corps d'exception ont également marqué à jamais l'histoire de ce régiment d'élite : le commandant Segrétain, tué sur la RC4, le colonel Jeanpierre, disparu dans la région de Guelma, le colonel Brothier et enfin le commandant Denoix de Saint Marc, archétype de l'officier de Légion pris dans la tourmente des guerres de décolonisation entre la discipline et la fidélité à la parole donnée. Fort de sources en grande partie inédites, André-Paul Comor, meilleur spécialiste français de la Légion, retrace le parcours sinueux de ce régiment mythique, des rizières de l'Indochine au putsch d'Alger. L'ouvrage qu'il manquait sur le 1er REP.
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