Ce manuel d'histoire des institutions présente au moins deux particularités :
Il prétend d'abord effacer la frontière classique entre les matières relevant du droit public (organisation de l'État et de l’administration) et celles qui tiennent au droit privé (famille, travail, propriété). Séparation dont la critique est passée en lieu commun, mais qui, dans les ouvrages rédigés à l’usage des étudiants en droit, est encore et toujours strictement.
La formule du mémento a été délibérément écartée. Pas question pour nous d’accabler la mémoire du lecteur, de l’égarer dans la broussaille des détails, de multiplier les énumérations sans substance et sans interprétation. Les faits, les événements, les institutions, les dates viennent simplement à l’appui d’une démonstration : celle qui consiste à mettre en évidence la poussée au cours de ces deux siècles (1750-1945), d’une démocratie à la fois raisonnable et exigeante, opposée à l’hydre constamment renaissante, de l’oligarchie : lutte éternelle qui est de l’essence même de la politique.
Jacques Bouveresse est professeur d’histoire du droit à la faculté de droit de l’université de Rouen. Outre de très nombreux articles, il est notamment l’auteur de deux ouvrages publiés aux Presses universitaires de France dans la collection « Droit fondamental » : Droit du développement et de la coopération (1990) et Introduction historique au droit du travail (1996). Il a aussi écrit un grand ouvrage sur l’Algérie coloniale, publié par les PURH : Un parlement colonial ? Les Délégations financières algériennes 1898-1945, I, L’Institution et les hommes (2008) ; II, Le déséquilibre des réalisations (2010).
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