Excerpt from Histoire de la Révolution Française, Vol. 4
Parmi les clichyens les uns étaient mns par l'ambition les autres par un penchant naturel pour l'état monarchique le plus grand nombre par les souvenirs de la terreur et par la crainte de la voir renaître. Réunis par des motifs divers, ils étaient entraînés, comme il arrive toujours aux hommes assemblés par les plus ardents d'entre eux. Dès le 1'r prai rial ils formèrent les projets les plus fous. Le premier était de mettre les conseils en permanence. Ils voulaient ensuite demander l'éloignement des troupes qui étaient à Paris; ils voulaient s'arroger la police de la capitale en interprétant l'article de la constitution qui donnait au corps législatif la police du lieu de ses séances, et en traduisant le mot lieu par le mot ville; ils voulaient mettre les directeurs en accusation en nommer d'autres, abroger en masse les lois dites révolutionnaires, c'est-à-dire abroger, a la faveur de ce mot, la révolution tout entière. Ainsi, Paris soumis à leur pouvoir, les chefs du gouvernement ren versés, l'autorité remise entre leurs mains pour en disposer à leur gré, ils pouvaient tout hasarder, même la royauté. Cependant ces propo sitions de quelques esprits emportés furent écartées. Des hommes plus mesurés voyant qu'elles équivalaient à une attaque de vive force contre le directoire, les combattirent et en firent prévaloir d'autres. Il fut con venu qu'on se servirait d'abord de la majorité pour changer toutes les commissions, pour réformer certaines lois et pour contrarier la marche actuelle du directoire. La tactique législative fut donc.préférée, pour le moment aux attaques de vive force.
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