La poule au pot
Spécialité de la cuisine gersoise et béarnaise, elle sera décrétée « plat national français » par Henri IV qui a souhaité en faire un symbole phare de son règne : pouvoir mettre une poule dans son pot témoignait de l'amélioration des conditions de vie du peuple et la concrétisation du fait que les guerres civiles avaient bien pris fin. Pour légitimer davantage son pouvoir, le roi Louis XVIII ira même jusqu'à reprendre ce voeu du premier Bourbon estimant que cette facette du « bon roi Henri » était plus rassembleuse et consensuelle que la défaite de la Ligue et la promulgation de l'édit de Nantes.
Recette (pour 6 personnes) :
« Si Dieu me donne encore de la vie, je ferai qu'il n'y a pas de laboureur en mon royaume qui n'ait moyen d'avoir une poule dans son pot le Dimanche ».
Gaspard de Coligny (1519-1572) : amiral français d'obédience catholique, il eut les faveurs d'Henri II qui le nomma colonel général de l'infanterie, puis amiral et gouverneur de Picardie. Il se rallia à la Réforme vers 1558 sous l'influence de son frère. Avec Condé, il fut le principal chef militaire des huguenots tout en cherchant des compromis pour calmer le conflit avec les catholiques. Défait à Jarnac et Moncontour (1569), il ravagea la Guyenne, le Languedoc pour aboutir à la paix de Saint-Germain (1570). Conseiller de Charles IX, mal vu des catholiques, il engagea une guerre contre les Espagnols pour réconcilier les Français. Accusé de haute trahison, il échappera à une tentative d'assassinat deux jours avant la Saint-Barthélemy où il trouvera la mort.
Catherine de Médicis (1519-1589) : reine de France en 1547 en tant qu'épouse d'Henri II. Après les décès de son époux (1559) et de son fils François II (1560), elle devint régente du royaume pour son second fils Charles IX qu'elle influença. Rusée et intrigante, elle contribua à la montée de la rivalité entre les Guise (catholiques) et les Bourbons (protestants). Ménageant l'intérêt de l'État, elle essaye toutefois par divers moyens de favoriser le rapprochement des deux factions. La suprématie des haines religieuses ne peut l'empêcher de provoquer la Saint-Barthélemy (1572) qui la dépassera par ses débordements. Son influence diminue sous le règne d'Henri III, son troisième fils. Par son goût du luxe et des arts, elle fera importer la Renaissance italienne en France.
Henri de Guise (1550-1588) : L'assassinat de son père lui fit vouer une haine féroce contre les protestants qui l'accompagna toute sa vie. Après les premières victoires de la première guerre de religion, il fit tout pour éloigner de la cour Coligny et les protestants qui devenaient, à son goût, trop influents. Acteur de la Saint-Barthélemy, il fit assassiner celui-ci et prit possession de la capitale au nom de la Sainte Ligue tout en resserrant des liens avec Philippe II d'Espagne, partisan des catholiques. Il s'opposa à l'accession au trône d'Henri de Navarre. Avec la Journée des Barricades (12 mai 1588), il s'opposa à Henri III qui dut s'enfuir de Paris. Feignant de l'amadouer, le roi le nomma lieutenant général du royaume mais le fit assassiner à Blois lors d'une convocation des États généraux.
« Je mourrai un de ces jours et, quand vous m'aurez perdu, vous connaîtrez lors ce que je valais et la différence qu'il y a de mol aux autres hommes ».
Henri IV à ses compagnons au matin du 14 mai 1610
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