L'image que Pierre Chevallier donne d'Henri III à partir de nombreux travaux récents est bien différente de celle d'un prince débauché totalement absorbé par ses plaisirs qu'ont transmise ses contemporains et que la postérité a acceptée les yeux fermés. Ainsi, plutôt que d'homosexualité, il faut parler à son sujet d'une tendance au transsexualisme pour rendre compte de son goût des toilettes extravagantes. Quant au rôle des fameux «mignons» - au demeurant coureurs de jupons impénitents -, il s'explique par l'isolement politique du roi et la nécessité de disposer d'hommes sûrs qui lui servissent de boucliers contre les Grands. Enfin, peu de souverains ont autant que lui eu le souci de leur royaume, comme en témoignent les multiples et excellentes réformes qu'il entreprit.
Le malheur de ce «très bon prince», comme le dit le chroniqueur Pierre de l'Estoile, ne fut-il pas, en définitive, de n'avoir pas «rencontré un bon siècle» ?
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