En 1920, en Virginie, naît une petite fille afro-américaine dont les cellules vont révolutionner l'histoire de la médecine sans que les manuels de biologie ne mentionnent sa véritable identité.
A partir d'un prélèvement dont elle n'avait pas été informée, la plupart des laboratoires du monde entier vont travailler sur la lignée de ses cellules cancéreuses, les premières à pouvoir être cultivées indéfiniment in vitro.
Cent ans plus tard, une journaliste se met en quête de sa trace, télescopant passé et présent, ségrégation raciale et désir de liberté...
Qui donc était Henrietta Lacks ?
Joyce Evans : Henrietta Lacks, née Loretta Pleasant à Roanoke, Virginie, le 1er août 1920. C'est à peu près l'âge de ma grand-mère...
Deborah Lacks : Elle est encore en vie, votre grand-mère ?
Joyce Evans : Non, elle est morte il y a quelques années.
Deborah Lacks : Alors elle a eu de la chance. Elle a vécu longtemps. Ma mère, non. Ma mère, je l'ai à peine connue. Et mon frère Joseph, encore moins que moi. Deux ans. Est-ce que ça compte ?
Joyce Evans : Je ne sais pas.
Deborah Lacks : Pourquoi vous enregistre ?
Joyce Evans : Pour me souvenir. Pour ne pas déformer vos paroles.
Deborah Lacks : Mais moi je sais pas raconter. J'ai pas les mots. Faut pas raconter comme je raconte, moi. C'est pas beau. Faut que vous arrangiez ça à votre façon. Faut que vous fassiez ça bien, pour qu'on vous croie.
Joyce Evans : Pourquoi on ne me croirait pas ?
Deborah Lacks : Parce que nos histoires, personne ne veut les entendre.
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