On ne possède pas un chat, c'est le Chat qui nous possède. La fascination se transforme en rêve : lequel des deux regarde l'autre ? On veut entrer dans l'oeil du chat. Mais à trop regarder le chat, on pourrait devenir chat !...
Décrire ce qui apparaît et disparaît, essayer de saisir l'insaisissable - l'eau, la neige, le feu... ou un chat - semble si difficile, voire impossible, que bien souvent on renonce, on donne sa langue au chat. Jacques Poullaouec, pourtant, s'y est essayé en subtilité à travers ses haïkus, ses gravures et illustrations. À défaut de le faire parler, il lui a donné sa langue, à lui, dans ce makimono, ce rouleau manuscrit et peint que les Japonais déroulaient et lisaient horizontalement. Voici donc un inventaire à la Prévert de ses sensations face aux postures, mouvements, silences ou miaulements... de cet animal emblématique du haïku : la soudaine mobilité qui succède à l'immobilité la plus totale.
Pour paraphraser l'apologue de Tchouang-Tseu : « Est-ce le poète qui rêve qu'il est un chat ou le chat qui rêve qu'il est poète ? »
Il est entré dans l'oeil du chat, va-t-il pouvoir en sortir ?
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