Entre les brumes et les bruits de l'image dérobée au temps qui l'efface, nous avons essayé, Jean-Christophe et moi, de rendre à la prise de vue fixée, son mouvement multiple, celui d'une incroyable aventure, celle du mourir-n'être. Le procédé du fondu enchaîné rendait à une troisième image le « figuratif d'apparition » mais l'immobile nous rattrapait. On en était là, chacun sur notre estran, à marée basse... sidéré !
Notre rencontre fut un flot qui nous porta au-dessus des débris de naufrage de bien d'autres fragments déplacés d'images retrouvées. Cela fut possible par une mystérieuse affinité élective, celle de deux artistes qui écoutent le bruit du monde et savent sonder des voies où la limite n'existe pas.
Faisons du lecteur de ces lignes le complice actif de ce renouveau des écritures mêlées et des images captées et confondues. Nous avons parfois broyé nos styles d'écrits et lancé les phrases poignards pour déchirer de la nuit, la page parfois bien noire. Robert Liris pour Jean Christophe Pichon
Que cache le portrait, saisi au vol il y a quelques décennies de Jean-Charles Pichon immobile dans un singulier paysage ? Dont la signification autrefois imperceptible, se découvre au fil de la mise en lumière de l'oeuvre du poète/métaphysicien. L'image, vivante, se modifie selon l'observateur et la nature du regard porté.
Robert tente de percer ce mystère apparu, au-delà d'une photo, dans les images qui nous parviennent des confins de l'humanité, traversant des siècles de bruits et de lumières, jusqu'aux images générées par notre propre culture.
Cela méritait bien une correspondance. Jean-Christophe Pichon pour Robert Liris.
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