Guérir par le rêve
L'onirothérapie depuis l'antiquité jusqu'à nos jours
De tout temps, les humains ont demandé au rêve la guérison de leurs maux. Dans l'Antiquité gréco-romaine, cette pratique de l'« onirothérapie » était courante : les patients allaient dormir dans l'« abaton » (dortoir) du sanctuaire d'Asclépios, espérant que le dieu de la médecine leur accorde un songe contenant la clé de leur guérison ; message obscur qu'il appartenait au prêtre-médecin « onirocrite » (interprète des songes) de déchiffrer.
À la fin du XVIIIe siècle, Puységur mettait ses patients sous somnambulisme artificiel, ce qui leur procurait une « crise d'intelligence lucide » où ils découvraient l'origine de leur mal. Un siècle plus tard, Charcot, Janet et Freud mirent leurs patients hystériques sous hypnose pour leur faire retrouver dans le subconscient l'événement traumatisant cause de leurs troubles. Analysant ses propres rêves, Freud découvrit leur fonction essentielle, qui est de satisfaire dans l'imaginaire un désir resté inassouvi dans la vie réelle. Qui plus est, d'après lui, ce désir inassouvi était - en dernière analyse - d'ordre sexuel ; ainsi, le rêve de l'injection faite à Irma et le rêve qu'il fit alors qu'il souffrait d'un furoncle.
Lors des deux guerres mondiales, des psychiatres militaires utilisèrent l'hypnose, la subnarcose et le récit des rêves pour traiter les névroses de guerre. Dans la pratique du temps de paix, on a recours à l'hypnose eriksonnienne (peu profonde) et à la méthode du rêve éveillé pour le traitement des troubles psychiques et psychosomatiques.
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