Au début du XVIIIe siècle, la Pologne constituait un élément stratégique de la diplomatie française. Son rôle s'accrut encore lors du mariage en 1729 de Louis XV avec Marie Leszczynska, fille de l'ancien roi Stanislas, que la Cour de Versailles s'employa dès lors à remettre sur le trône.
Parmi les moyens envisagés pour ce faire figuraient les Cosaques ukrainiens exilés, depuis 1709, après l'échec de la tentative indépendantiste de Mazepa. La cheville ouvrière de cette «carte ukrainienne» fut Grégoire Orlyk (1702-1756). Fils de l'hetman Philippe Orlyk qui était le «chef de la nation cosaque» élu en exil en 1710, il entra au service de la France et joua notamment un rôle important dans la tentative de restauration du roi Stanislas en 1733. Agent diplomatique et officier français, il fut aussi jusqu'à sa mort la voix de l'Ukraine et des libertés cosaques auprès d'une Cour bien mieux informée sur les questions ukrainiennes que ne le fut ensuite la France des XIXe et XXe siècles.
Basé sur le dépouillement et l'analyse de nombreuses sources de toutes origines, et notamment sur des archives diplomatiques et militaires françaises, ce livre fait revivre une page méconnue de l'histoire diplomatique française et européenne du XVIIIe siècle, et l'aventure d'un homme d'exception.
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