Grandeurs et misères d'une victoire
« Nous avions fait une guerre d'alliés dans le décor, à chaque instant faussé, du commandement unique. Nous ne pouvions éviter de faire une paix d'alliés. J'en demande bien pardon à la mémoire d'Attila et de ses congénères, mais l'art de faire vivre les hommes est encore plus complexe que celui de les massacrer. La tâche véritable - absolument nouvelle - était la tentative de faire positivement une Europe de droit. En dépit de l'incompréhension de quelques-uns, ce sera la gloire du Traité de Versailles de l'avoir tenté.
Que ce soit au gouvernement, au Parlement, ou dans l'opinion publique, je ne vois partout que défaillance et fléchissement. Nos alliés, désalliés, y ont puissamment concouru et nous ne les avons pas découragés. L'Angleterre, sous des apparences diverses, est retournée à sa vieille politique de discorde continentale, et l'Amérique, prodigieusement enrichie par la guerre, nous présente un bilan de maison de commerce qui fait plus d'honneur à ses appétits qu'à sa fierté.
Le péril est des foules qui s'offrent à la servitude pour qu'il leur soit permis, à leur tour, de tyranniser les peuples conquis. »
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