Au XVIIIe siècle, dans son ouvrage L'Étoile flamboyante, le baron Tschoudy évoque l'alchimie comme « le tronc, l'arbre essentiel de la maçonnerie ».
Dominique Jardin a développé dans son précédent livre, L'Alchimie des francs-maçons, comment les grades bleus ont été influencés par la maçonnerie des grades post-magistraux nourrie et imprégnée de discours alchimiques. Parmi ces hauts grades du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), certains spécifiquement alchimiques conservent et développent ce patrimoine comme le Chevalier du Soleil (28e grade) ou le Prince de Mercy (26e grade). Certains grades - Maître secret (4e grade), Maître parfait (5e grade) ou Chevalier Rose-Croix (18e grade) - peuvent aussi susciter une lecture interprétative alchimique, tandis que d'autres méritent encore discussion.
Le but de cette étude est de comprendre comment l'alchimie a influencé les maçons au moment de l'élaboration des hauts grades en comparant de manière inédite les sources historiques maçonniques et alchimiques : textes et iconographie. La difficulté consiste à ne pas succomber à la tentation de voir de l'alchimie partout dans les rituels, car ce n'est évidemment pas le cas. Analyser les métaphores alchimiques que développent les rituels et leurs significations, tout en les replaçant dans leur contexte historique et symbolique, permet d'appréhender de manière très originale et riche le parcours maçonnique et d'approfondir sa dimension initiatique.
Le franc-maçon ou le lecteur curieux pourra ainsi croiser les deux domaines de la franc-maçonnerie et de l'alchimie et saisir leur mise en regard afin de « comprendre le Mystère » de l'Art Royal mais aussi du Grand Oeuvre.
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