La question de la gouvernance des ressources naturelles utilisées conjointement
par de nombreux individus revêt une importance croissante pour les analystes politiques.
Tant la nationalisation que la privatisation ont été mises en avant, mais ni l'État
ni le marché n'ont été uniformément en mesure de résoudre les problèmes liés aux
ressources communes.
Remettant en question les fondements de l'analyse politique telle qu'appliquée aux ressources
naturelles, Elinor Ostrom fournit dans cet ouvrage un ensemble unique de données
empiriques afin d'étudier les conditions dans lesquelles des problèmes de ressources
communes ont été résolus, de manière satisfaisante ou non.
L'auteur décrit d'abord les trois modèles les plus fréquemment utilisés en tant que fondements
pour préconiser des solutions se basant sur l'État ou le marché. Elle passe ensuite en
revue les alternatives théoriques et empiriques à ces modèles afin d'illustrer la diversité des
solutions possibles. Dans les chapitres suivants, elle fait appel à l'analyse institutionnelle en
vue d'examiner diverses stratégies - fructueuses ou infructueuses - de gouvernance des biens
communs.
Contrairement à ce qu'affirme l'argument de la «tragédie des biens communs», les problèmes
de ressources communes peuvent être résolus par des organisations volontaires plus efficacement
que par un État coercitif. Parmi les cas considérés figurent la tenure communale de
prairies et de forêts, des communautés d'irrigation, des droits relatifs à l'eau ainsi que des sites
de pêche.
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