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L’ouvrage se penche sur le contexte sociolinguistique du Grand-Duché de Luxembourg, petit État qui allie la particularité de posséder trois langues officiellement reconnues (luxembourgeois, allemand, français) à celle d’abriter sur son territoire près de 50% de résidents d’origine étrangère. Ces trois langues, juxtaposées sur l’ensemble du pays et présumées connues par la totalité de la population nationale, remplissent de fait des fonctions socialement segmentées telles que les a définies le linguiste américain Joshua Fishman à travers sa théorie des « emplois ». La question se pose alors de comprendre comment cet État structure la gestion de ses langues nationales pour intégrer les populations d’origines diverses qui viennent y séjourner et l’enrichir. Cette étude propose donc de déployer un aperçu de la situation du Luxembourg en relevant et en analysant l’évolution des politiques linguistiques diachroniquement mises en place et leurs impacts sur les populations résidentes affectées. Car, comme l’a théorisé Henri Boyer, toute situation de contact de langue est par nature dynamique et accompagne les mouvements sociaux et sociétaux dans lesquels elle s’épanouit. Il est alors naturel d’étudier ce contexte à travers différents prismes pour en saisir toute la richesse : historique, linguistique, sociopolitique. Le Luxembourg offre donc à l’observateur une « écologie » linguistique complexe qui se révèle être un cas d’étude, non dénué de tensions, mais d’une richesse épisté