Germaine Tillion repose au Panthéon depuis le 27 mai 2015, et pourtant elle reste une inconnue. Lorraine de Meaux, qui a eu accès à des archives inédites, dresse pour la première fois un portrait complet de cette figure féminine majeure de notre modernité. Morte à plus de cent ans, Germaine Tillion a vécu des vies multiples. C'est d'abord la jeunesse libre d'une femme des années 1930 qui se destine à devenir ethnologue et qui s'immerge chez les Chaouïas de l'Aurès.
Dès 1940, Germaine Tillion se lance dans la Résistance et participe à la création du réseau du Musée de l'Homme. Arrêtée sur dénonciation, déportée à Ravensbrück, où sa mère ne tarde pas à la rejoindre, elle poursuit son combat contre le nazisme, autrement. On sait qu'elle galvanise les Françaises du camp, en créant une étonnante opérette sur la vie concentrationnaire.
Rentrée de déportation avec une blessure qui jamais ne guérira, la mort de sa mère, Émilie Tillion, assassinée quelques semaines avant la Libération, elle est une des premières à dénoncer le Goulag stalinien. Puis ce sera son implication dans la guerre d'Algérie aux côtés du général de Gaulle, de Yacef Saadi ou d'Albert Camus.
Ne transigeant jamais avec la vérité, Germaine Tillion incarne une certaine idée de la résistance.
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