« Heureux qui a pu connaître les raisons des choses - qui a su retrouver les lois de la nature » s'écrie Virgile qui incline à une Providence en même temps qu'il insiste sur le labeur opiniâtre. Virgile a la sensibilité de Rousseau mais non sa sentimentalité. La culture c'est : d'abord travailler la terre, en être adopté et s'y adapter.
Parmi les oeuvres de Virgile (Ier siècle avant Jésus-Christ), les Géorgiques sont la création la plus parfaite, celle qui n'a jamais pu être imitée. L'homme et l'oeuvre sont inséparables l'une de l'autre dans le si dur monde romain, inexorable, inébranlable. Avec les Géorgiques (les Travaux des champs), on a le brutal terre-à-terre, le vrai retour chez de vrais paysans avec en même temps leur légende à cause de l'univers entier qui joue, avant que le paysan ne devienne « agriculteur », souligne Valéry.
Ce poème n'est cependant pas un traité d'agriculture. L'agriculture est dite comme on dit la mer. Les Géorgiques sont plus qu'un livre de chevet, livre des vignes, du verger, qui renseignait le gentilhomme campagnard sur ses biens et la manière de les gérer, au temps où l'homme « pensait avec ses mains ».
Comment traduire les Géorgiques ? La réponse coule de source avec le génie combiné de Maurice Chappaz et d'Éric Genevay qui allient beauté de la langue et fidélité au texte original.
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