Gaston Defferre fut un combattant.
Par le verbe d'abord quand, jeune avocat, il plaidait pour l'égalité et la liberté entre mari et femme avant de défendre, en pleine guerre, des membres du réseau de l'Américain Varian Fry, venu à la rescousse des artistes européens, puis des trotskystes renvoyés devant le Conseil de guerre. En prenant le contrôle du Provençal, l'avocat s'effaça devant le patron de presse, mais resta la passion des mots.
Par les armes quand, contraint par la guerre et l'Occupation, Gaston Defferre s'engagea dans la Résistance avant de participer à la libération de Marseille.
Pour les idées socialistes toujours. Quitte à se lancer par deux fois, en 1965 et 1969, dans la course à l'élection présidentielle, contre l'avis des caciques du parti. Puis, au nom d'une certaine idée de la gauche, à soutenir l'entreprise de François Mitterrand.
Pour la République, sans relâche, depuis la loi sur la presse de 1946 jusqu'à celle sur la décentralisation, en 1981, en passant par celle sur la décolonisation en 1956.
Pour Marseille enfin et surtout. Pendant un tiers de siècle !
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