Frères de tranchées
A l'hiver 1914, après plusieurs mois de marche, des soldats se sont trouvés immobilisés dans des tranchées improvisées. De chaque côté, l'ennemi a pris un visage. A la moindre pause, il boit, il rit. Bientôt, d'une ligne à l'autre, on s'envoie chocolat, cigarettes, on partage alcool et bière sans s'occuper de la couleur de l'uniforme, à l'Est comme à l'Ouest.
Cette manière d'oublier la guerre, le temps d'un Noël ou d'une fête de Pâques, c'était aussi une façon de l'humaniser quand les ennemis se retrouvaient frères. Mais la guerre ne les a pas oubliés, elle a sanctionné les auteurs, censuré les récits, gommé les souvenirs jusqu'à les réduire à des faits divers, symptômes des malheurs du temps.
Les textes de ce livre, rédigés par les meilleurs spécialistes, font à nouveau entendre les raisons et les échos de ce cri poussé contre des offensives inutiles par des combattants valeureux, qui n'en pouvaient juste plus.
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