Issu, avec Scorsese, Spielberg, Lucas et De Palma de la
génération des wonderboys, ces jeunes prodiges aussi talentueux
que cinéphiles qui ont submergé, dans les années soixante-dix,
le système des studios hollywoodiens de leurs immenses succès
publics, acquérant un pouvoir que jamais les réalisateurs
n'avaient obtenu jusqu'alors, Francis Ford Coppola reste, pour
le public, l'auteur de la saga mythique du Parrain et du show
métaphysique Apocalypse Now. Les studios font alors confiance
à ce jeune Italo-Américain, fasciné par l'âge d'or d'Hollywood
et qui sait en ressusciter la splendeur avec insolence, dirigeant
les plus grands acteurs, Brando, Pacino ou De Niro. Quant à
la jeunesse du monde entier, elle s'empare de ses images pour
donner corps à sa mobilisation contre la guerre du Vietnam.
En dix ans de carrière, il obtient tout : les plus grands succès au
box-office, les Oscars, deux Palmes d'or à Cannes... Reste la
poursuite de son utopie : la création d'un studio alternatif
à San Francisco, Zoetrope, où il produit des prototypes géniaux
qu'il peut entièrement contrôler. S'ensuit une alternance
de beaux films personnels, comme Outsiders, et de superbes
mises en scène de films de commande qu'il sait à chaque fois
imprimer de sa touche (Peggy Sue s'est mariée, Cotton Club,
Tucker, Dracula...). C'est justement cette «Coppola touch»
que décrypte cet ouvrage : une thématique qui court de film en
film - celle de la grandeur et de la déchéance des mortels qui
un jour se sont pris pour des dieux - et la morale d'un artiste -
cet impératif de la transmission, qui lie non seulement
le parrain et sa famille, mais tous les êtres humains.
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