Grâce aux études de ces dernières années, on commence à y voir un peu plus clair
dans l'histoire du fabuleux Foulque Nerra, dont le seul nom inspirait la terreur.
Christian Thevenot fait ici la synthèse des connaissances sur le personnage, ajoutant au
passage sa touche personnelle.
Les Chroniques angevines se déchirent à son sujet : les unes, très favorables, en font un
héros, les autres s'acharnent à le décrire comme un guerrier cruel, sanguinaire et sans pitié. Un
juste milieu est à trouver. Cette histoire se déroule aux alentours de l'an Mil où les grands ne
se faisaient pas de cadeaux et où la plupart des litiges se réglaient à cheval et sans merci. Les
morts brutales étaient fréquentes, et quand on recourait à la justice, c'était pour accepter des
«Jugements de Dieu» tout aussi brutaux.
Mais il existe dans la vie de Foulque Nerra des aspects positifs qu'il convient de ne pas
négliger : la promotion des classes moyennes, les précoces affranchissements de serfs, une
gestion administrative judicieuse, la modernisation de l'agriculture, l'essor de la culture et
de l'enseignement, la fondation d'une quantité impressionnante de congrégations, d'abbayes,
d'églises qui étaient des foyers de paix et d'humanisation de la vie quotidienne.
Une autre particularité, et non des moindres quand on sait les difficultés de tels périples :
Foulque Nerra se rendit quatre fois à Jérusalem en tant que pèlerin. Pourquoi ? Cette étude y
répond.
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