Forêt et Vigne, Bois et Vin ont de temps immémorial entretenu d'étroites et complexes relations.
Comme l'espace agricole, les terroirs consacrés à la vigne se sont constitués aux dépens de la sylve primitive. Celle-ci a en outre, à tout âge et dans toute époque, fourni le bois destiné tant à la confection des piquets et des treilles pour la culture des ceps qu'à la confection des cuves, barriques et vaisselles nécessaires à l'élaboration, à la conservation et à la dégustation des vins.
Ces relations ont évolué au gré de l'histoire en fonction de l'évolution de la société, des mentalités, des mœurs, du niveau de vie ; en fonction aussi des connaissances scientifiques et de la maîtrise technique ; en fonction également des interventions économiques et politiques au niveau international comme aux plans national et régional.
Ainsi, en termes d'occupation du territoire, si les places respectives de la Forêt et de la Vigne reflètent les pratiques alimentaires et hygiéniques d'une population donnée, leurs fluctuations parfois brutales traduisent les pénuries liées au contexte des guerres ou à une catastrophe écologique comme le mildiou, l'oïdium, le phylloxéra.
La place du bois dans l'élaboration du vin a changé selon la conception technique qui en régissait la fabrication. La notion même de terrain propre à la vigne ne tend-elle pas à s'estomper ? La notion de terrain propre à la forêt pour merrain n'est-elle pas en train d'apparaître, voire de s'imposer ?
Bref, les données d'autrefois constituent l'héritage d'aujourd'hui et les contraintes de naguère, livrer du merrain, des piquets, laisser le vin vieillir et se bonifier, sont celles de maintenant. Les temps anciens régissent donc toujours notre présent et notre futur tout en livrant la clé de leurs compréhensions.
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