Forêt et eau XIIIe-XXIe siècle
On a tenu des congrès sur l'Eau au plan international comme au plan national dès la fin du XIXe siècle. Tous insistaient sur le rôle de la forêt dans la lutte contre l'érosion et la régularisation des climats.
C'était le signe d'une mobilisation sans précédent, car l'opinion publique avait été sensible aux calamités météorologiques, celles des États-Unis, avec les grands froids des années 1880, et celles des inondations en Europe dont la facture restait à payer.
Depuis lors, les travaux des spécialistes ont nuancé les conclusions hâtives qu'on prononça alors et l'on avança des hypothèses nouvelles, mais non moins pessimistes. En la matière, peu importait que les travaux relèvent des sciences de l'Homme ou de la Terre.
Qu'en est-il aujourd'hui de notre connaissance des phénomènes anciens et actuels ? Sommes-nous moins ou plus catastrophistes que nos ancêtres ?
En effet, voilà longtemps qu'on associe « Eau et Arbre » : on sait qu'un grand ligneux a besoin, pour survivre et prospérer, de mobiliser les réserves hydriques du sol et que ses exigences varient selon l'espèce, la station, la saison ; on sait aussi que ces données changent quand l'arbre n'est pas isolé, mais immergé dans une société d'arbres où interfèrent faune et flore. Cela conditionnait les plantations et les reboisements. Pourtant, on eut du mal à en prendre conscience. Or ces plantations, ces reboisements, on les faisait pour lutter contre les conséquences des inondations, tel le ravinement des sols, la destruction des maisons, la ruine des villages de haute montagne.
Dans la période retenue, XIIIe-XXIe siècle, l'ouvrage privilégie sept axes :
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