Pourquoi les États-Unis ont-ils réussi plus rapidement que ne
l'a fait l'Europe à développer leurs capacités économiques,
technologiques et scientifiques ?
Une des réponses surprenante est le rôle qu'ont joué les fondations
dans la société américaine, et leur place beaucoup plus modeste
en Europe. Par ailleurs, bien que l'économie américaine soit plus
libérale que l'économie mixte des pays européens, les fondations
philanthropiques ont considérablement réussi à réduire les inégalités.
D'un côté de l'Atlantique, c'est plutôt l'État qui fait écran,
de l'autre, c'est plutôt l'économie libérale. Mais dans les deux
cas, les fondations philanthropiques jouent des fonctions salutaires
comme le montrent les divers chapitres de ce livre.
Il traite de la légitimité des fondations dans les démocraties avancées
des deux côtés de l'Atlantique, qui remplissent de multiples
fonctions face à l'État : rôle de complémentarité, rôle de substitution,
rôle de redistribution sociale, de promotion du pluralisme
et d'innovation. La légitimité des fondations repose sur leur
capacité d'intervenir dans les secteurs où l'État ou le marché ne
peuvent ou ne veulent intervenir.
Comparer le rôle des fondations en Europe et aux États-Unis
veut dire échanger des analogies contre des différences. Cette
comparaison n'est pas aisée car dans ce domaine des fondations,
«le nouveau continent» a une histoire beaucoup plus ample que
«le vieux». On constate néanmoins des deux côtés une redistribution
verticale et une redistribution horizontale des ressources
dont disposent les fondations. L'ouvrage analyse ces deux redistributions
et leurs conséquences dans divers domaines, notamment
la protection des catégories sociales «oubliées» et le rôle de
tremplin que jouent les fondations dans le progrès technologique
et scientifique.
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