Firmamentum narrat
Qu'est-ce que confesser, selon saint Augustin ? Ce livre y répond. L'analyse rhétorique des quatre derniers livres des Confessions atteste d'une part l'unité remarquable de cette oeuvre majeure. Cette analyse - la première à couvrir une aussi large étendue de l'ouvrage - permet d'autre part de percevoir le mouvement de la pensée de l'évêque et découvre ainsi la théorie augustinienne des Confessions. Au Livre X, la confession de l'amour de Dieu et d'une ignorance morale font espérer la Sagesse qui vient d'en-haut, le médiateur de Dieu et des hommes, Jésus Christ.
Au Livre XI, la tension de l'esprit vers ce qui est en avant conduit à l'antériorité sans antériorité qu'est Dieu éternel. Au Livre XII, la polysémie des Écritures, comprises dans la vérité, laisse entrevoir qu'un sens personnel peut être donné à l'Écriture dans laquelle se reflète l'existence humaine. Au Livre XIII, l'ultime destin de l'homme se découvre au firmament des Écritures, firmament entendu comme l'expression symbolique de la Bible et, dans le latin classique, comme preuve décisive de l'art oratoire.
Car c'est à nous convaincre de confesser que s'efforce Augustin dans les quatre derniers livres de ses Confessions. L'appareil rhétorique qu'il possède parfaitement, uni au pouvoir propre des Écritures, lui permet de constituer un lecteur idéal et de l'exhorter à la confession.
Ainsi, après avoir lu les Confessions, le lecteur est-il dans la situation d'ouvrir à nouveau le livre et de confesser à la manière de saint Augustin : « Magnus es Domine, et laudabilis valde. »
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