Dans Fille de Rome, Afnan El Qasem poursuit l'itinéraire d'une famille palestinienne qui s'échoue cette fois-ci au Liban. La relation paradoxale d'amour et de traîtrise qui lie les Palestiniens à ce pays s'incarne dans deux nouveaux personnages, Abou Arz, père des cèdres, et Fayrouz al-Jabaliya, fille de la montagne libanaise. Le flambeau passe à la génération suivante, et Oum al-Jami', à la fois spectatrice et Deus ex machina, dit son incompréhension de «ces temps maudits» où les valeurs s'inversent et où tout n'est jamais qu'affaire de point de vue, même la mort. La nouvelle génération sait, elle, jouer de ces contradictions et trouver dans l'urgence de ces temps de guerre civile une libération inattendue de ses désirs. «C'est cela la vie, la vie toute nue, jaillissante, tendue, criante, chantante, bondissante! La vie qui jaillit avant de se changer en mort!» s'écrie Fayrouz, qui ne sait aimer que dans le combat et ne combat finalement que pour aimer mieux.
Dernier volet de la trilogie Leur Mère à Tous, Fille de Rome ne conclut pourtant rien et se referme, dans l'incertitude de l'instant et du subjectivisme le plus total, sur un avant-dernier chapitre, porte ouverte sur un destin d'exil qui se poursuit sans fin.
Libérer Rome de Rome...
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